Une République
A la Grande Charme
La délimitation de la commune du Tholy en 1791 laissa de côté une ferme située à la Grande Charme, la ferme Cacot qui était alors habitée par Jean Claude Claudel. Cette maison ne fut d’ailleurs revendiquée par aucune des communes environnantes, de sorte que ce domaine aurait pu constituer une république indépendante si son propriétaire n’avait pas réclamé son rattachement à l’une d’elles, Cleurie, Tendon ou Le Tholy.
Le District de Libremont envoya sur place le 3 fructidor de l’an II un commissaire afin de procéder, en présence de délégués des communes de Cleurie, Tendon et Le Tholy, à la désignation de la commune à laquelle sera rattachée l’habitation de Jean Claude Claudel.
Les délégués de la commune de Cleurie firent valoir que la propriété Claudel étaient séparées de leurs terres communales par la forêt nationale, de sorte qu’elle ne pouvait pas être rattachée à Cleurie. Ceux de la commune de Tendon affirmèrent que ce territoire n’avait jamais appartenu à leur communauté. Ceux du Tholy déclarèrent que le territoire de la commune confinait à une pierre borne et que la limite rejoignait directement la forêt nationale, laissant de côté la ferme Claudel.
Le commissaire du District interrogea Jean Claude Claudel pour connaître auprès de quelle communauté il avait payé dans le passé ses contributions et à quelle paroisse il avait appartenu. Ayant appris que la ferme avait été autrefois rattachée au Tholy, il conclut que la maison du sieur Claudel doit faire partie de la commune du Tholy.
L’arrêté du District, qui a été retranscrit par Godot dans sa notice historique sur Le Tholy, décida que la maison fera dorénavant partie de la commune du Tholy, ainsi que les terres communales au dessus, considérant que la maison de Jean Claude Claudel a été constamment de la commune du Tholy, ce que celui-ci prouve en produisant plusieurs quittances des collecteurs de cette commune, qu’il ne peut rester plus longtemps sans jouir des émoluments et avantages d’une commune, soit pour l’exercice des droits de citoyens, partage des terres communales, distribution de sel… de même que pour l’imposition des terrains, fournitures à l’armée…
La ferme échut à la famille Demange du Tholy et fit un temps café. Entre la ferme Cacot et la ferme Jacquerey existait une maison qu’aurait habité un nommé Feuton. Elle se situait à proximité du chalet qui a été construit par Aloïs Gaudel.
En retournant vers La Forge, le long de la Grande Mare, se trouvait une autre maison qui était habitée par une femme que l’on surnommait La Mauricette.