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La reconstruction de la Mairie-Ecole de Cleurie (1944 - 1953)

 

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Dans l'ouvrage "La Libération de la Vallée de Cleurie" ont été exposées les circonstances dans lesquelles l'école de Cleurie a été anéantie le 28 septembre 1944.

Alors que la ligne de front allait du Savoyen aux Xatis, les Allemands avaient investi l'école de Cleurie pour y établir un poste de commandement. Se rendant compte de l'importance de cette position, les américains décidèrent de la bombarder. Sous l'action des obus, le feu prit naissance dans les dépendances et se répandit dans le bâtiment pour finalement l'anéantir en totalité.

Après la libération du village, le 8 octobre 1944, les habitants, désireux de retrouver leurs occupations habituelles, rencontrèrent de nombreuses difficultés en raison des traces laissées par la guerre et du fait de la poursuite des combats dans les villages voisins, La Forge et le Tholy, puis Gérardmer et les Hautes Vosges.

Les familles sinistrées du Faing La Grue et du Savoyen trouvèrent refuge chez des proches et reçurent des secours d'urgence, des habits et du couchage. Il en fut de même de l'instituteur Thomas qui occupait le logement de fonction de l'école avant le sinistre. Il fut accueilli dans une ferme de Pétonfaing avec sa famille, puis occupa un logement dans l'habitation de Suzanne Blaison à Hasintrait.

Ernest Amet accepta d'héberger la mairie dans la belle chambre de sa ferme d'Hasintrait. Quant à l'école, elle se tint provisoirement dans le bâtiment annexe, l'atelier de distillerie, qui avait été épargné par les flammes.

Le local dans lequel se faisait l'école était très exigu et l'on se souvient des tables qui avaient été mises en place et de la difficulté qu'il y avait pour que les élèves rejoignent leur place.

La Commune de Cleurie se vit attribuer un baraquement provisoire de type Suisse destiné à abriter les salles de classe et la mairie. Ce baraquement fut mis en place pour la rentrée 1945, puisque le procès-verbal de réception est daté du 1er octobre 1945. A cette date, Monsieur Thomas, qui avait reçu une affectation à Celles sur Plaine, fut remplacé par les époux Poirot.

Le baraquement fut implanté à proximité de la mairie-école sinistrée, le long de la route, à l'endroit de l'actuelle cour de l'école. Il abritait les deux salles de classe et une pièce servant de mairie. Le préau de l'ancienne école, qui n'avait pas été détruit, restait à la disposition des enfants.

Un peu au-dessus, avait été implanté un chalet de type Vorarlberg destiné à servir de logement de fonction aux instituteurs.

Le baraquement provisoire resta en place jusqu'en 1953, date d'achèvement du nouveau bâtiment. Il dût être enlevé à cette date afin de permettre l'aménagement de la cour de l'école.

La reconstruction de la mairie-école ne fut en effet retenue par la commission de la reconstruction que lors de sa séance du 28 mai 1949 au plan de priorité départementale pour 1950.  Le projet de reconstruction établi par l'architecte Gaillemin de Remiremont fut examiné par les services du Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, qui étaient chargés de la gestion des dommages de guerre, et par ceux du Ministère de l'Education Nationale, ce qui entraîna un certain retard, de sorte que le permis de construire ne fut obtenu que le 20 juillet 1951.

L'adjudication des travaux eut lieu le 16 février 1952. Le lot gros œuvre fut attribué à la SARL Peduzzi et Cie de Saint Amé. Les autres lots échurent à diverses entreprises de la contrée.

Les travaux débutèrent le lundi 24 mars 1952 et durèrent environ un an et demi, puisque la  réception provisoire fut prononcée le 22 août 1953. La rentrée scolaire put donc avoir lieu dans le nouveau bâtiment en septembre 1953.

Avant même l'achèvement de la mairie-école, il fut décidé de passer les marchés nécessaires pour réaliser l'aménagement de la cour avec construction de clôtures et la réhabilitation du bâtiment annexe comprenant la fontaine, les WC, la distillerie et les bains-douches. Ces travaux, qui avaient fait l'objet d'un permis de construire en date du 6 janvier 1953, furent réalisés par les mêmes entreprises. Ils purent être provisoirement réceptionnés le 23 août 1953.

Le baraquement provisoire qui avait servi d'école pendant huit ans fut vendu le 18 mars 1954 à l'abbé Lévéque, curé de Vagney, qui expliquait dans une lettre du 3 janvier 1954 que l'association d'éducation populaire avait un urgent besoin de locaux pour ses réunions.

L'ancien préau fut enlevé par un artisan de Crémanvillers. Quant au chalet qui servait de logement de fonction au profit des instituteurs, il fut racheté par les époux Poirot qui le placèrent devant la maison qu'ils avaient fait édifier aux Feumeux sur les ruines de la ferme d'Auguste Robert, détruite pendant les combats de la Libération.

Il restait à acquérir le mobilier scolaire et à meubler la mairie. Au cours de l'année 1953 et dans les années suivantes, la commune acheta des chaises d'écolier, des fauteuils de maîtres, des tables, des cartes murales... afin de reconstituer grâce aux dommages de guerre le mobilier détruit. De même, la mairie fut dotée de meubles neufs.

Les travaux de construction du nouveau préau furent attribués à l'entreprise Peduzzi lors que l'adjudication du 29 octobre 1958. La réception provisoire de ce bâtiment le 9 février 1959 marque la fin des travaux de reconstruction de la mairie école.

D'après le décompte établi en 1953 par la préfecture, le projet de reconstruction, dont le coût était estimé à 9.620.760 francs a été en grande partie couvert par l'indemnité de dommages de guerre, puisqu'il ne restait à la charge de la commune que la somme de 285.310 francs. Par contre le projet complémentaire comprenant les travaux supplémentaires et les améliorations, d'un coût de 1.200.896 francs, fut supporté par la commune à hauteur de 842.406 francs, le surplus faisant l'objet d'une subvention de l'Education Nationale.

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