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LA SCIERIE BLAISON

 

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La scierie Blaison a été construite en 1874 par deux frères, Jean Nicolas et Alexis Blaison. Elle était située le long de la Cleurie à proximité du pont d’Hasintrait sur le territoire de la commune du Syndicat. Cette scierie était un haut fer mu par l’énergie hydraulique.

Il existait en effet à cet époque, au dessus du site retenu pour la construction de la scierie, un canal d’irrigation qui desservait  les prés des fermes des Neuves Voyes et de Ménigoutte. L’eau de ce canal a été utilisée pour faire fonctionner une turbine qui fournissait son énergie au haut fer.

La chute d’eau était haute de cinq mètres et une conduite forcée en bois reliant le canal à la turbine, donnait une force suffisante pour faire fonctionner le haut fer. Ce système était cependant très consommateur d’eau.

Aussi un autre canal, dont la prise d’eau se trouvait à Julienrupt sous les cités d’en bas, a été aménagé afin de renforcer la puissance de la scierie. Il se situait à plusieurs mètres au-dessus du premier canal, de sorte qu’il disposait d’une chute d’eau plus importante et procurait une plus grande force.

La scierie était principalement alimentée par les coupes de bois des forêts domaniales et communales de la vallée Cleurie. Les bois étaient en effet acheminés à la scierie par des chariots tirés par des bœufs. Ce moyen de transport particulièrement lent interdisait aux voituriers de rechercher les bois ailleurs que dans la vallée.

La scierie Blaison ne quitta pas cette famille. Elle fut reprise par Auguste Blaison, puis par Joseph et André, qui exploitèrent ensemble l’entreprise jusqu’en 1949. A cette date Joseph prit la direction de la scierie de Peccavillers, autrefois appelée Scierie Gaxotte. André accueillit alors dans l’entreprise son fils Bernard. En 1970, après la construction de la nouvelle scierie, Gérard Blaison rejoignit son frère Bernard.

La vie de la scierie a été dépendante des fluctuations du marché du bois et des événements qui ont concerné la forêt.

Ainsi, les combats de la libération de la Vallée de Cleurie en automne 1944 ont touché les forêts de Cleurie, principalement dans le secteur du Col du Singe la parcelle 4, qui avait été mitraillée et hachée par les obus. Ensuite est apparu, de 1948 à 1955, le bostryche, un insecte qui frappe et fait périr les épicéas. A la suite de cette attaque, la parcelle 6, à proximité de la ferme des Xards, a dû être mise à blanc-étoc.

La scierie Blaison, qui connaissait une certaine prospérité, se modernisa en 1957. On remplaça le haut fer par une scie à grumes à ruban beaucoup plus performante, à laquelle fut annexé un chariot moderne destiné à assurer l’avancée des tronces. Le réglage de l’épaisseur du sciage était assuré par une commande électrique.

La nécessité de moderniser la scierie apparut encore à la fin des années 1960, notamment après les coups de vents de 1968 qui entraînèrent de nombreux chablis. Mais les caractéristiques du site de la scierie, enserrée entre la rivière et le coteau, laissait peu de possibilité d’expansion.

En effet, la situation de la scierie près du pont d’Hasintrait ne convenait plus, dès lors que les grumes étaient acheminées par des camions qui devaient manœuvrer dans un espace restreint, souvent en empiétant sur la voie communale. La même gêne était occasionnée lors de l’enlèvement de la production. De plus, la mécanisation toujours plus importante des tâches à la scierie supposait que l’aire de travail soit dégagée, ce que ne pouvait pas offrir le site originel.

Aussi fut-il décidé de construire le long de la route de Cleurie une nouvelle scierie plus fonctionnelle, dotée de machines performantes, adaptée aux besoins des fournisseurs et des clients et répondant aux nouvelles conditions de travail. Cette réalisation marque l’abandon définitif de l’énergie hydraulique.

Les travaux, commencés en 1969, ont été achevés l’année suivante. L’entreprise faisait alors vivre sept personnes.

La nouvelle scierie bénéficiait d’un espace important qui permettait avec aisance le chargement et le déchargement des camions et l’évolution en toute sécurité des engins de chantier. Elle était dotée de scies à grumes à ruban avec mécanisation du travail en amont et en aval, d’une déligneuse performante, d’un châssis multilames, d’un ruban de reprise…

L’effort de modernisation s’est poursuivi dans les années suivantes avec en 1982 l’achat d’une écorceuse à marteau rotative, ce qui supprimait le travail au pelou des écorceurs, d’un silo à sciure, d’une scie multiple, en 1992 d’une installation destinée à assurer le traitement du bois, en 1995 l’installation en remplacement du pont roulant et de la découpe à la tronçonneuse d’un chariot de découpe.

Au niveau commercial, la scierie Blaison a adhéré au groupement Covobois, la Coopérative Vosgienne des Bois, afin d’obtenir davantage de commandes et d’être en mesure de respecter les délais. L’achat des bois, du sapin, de l’épicéa et éventuellement du mélèze, se faisait toujours localement, dans un rayon de trente kilomètres.

Jusqu’en 2005 la scierie était exploitée sous la forme d’une société à responsabilité limitée et portait le nom d’Etablissements Blaison Fils. La société employait quatre ouvriers. Gérard Blaison en était le gérant.

L’âge de la retraite du gérant ayant sonné, la scierie s’est tue le 1er janvier 2005.

Par bonheur, un repreneur s’est manifesté en la personne de Thierry Collin de Bussang. C’est ainsi que la scierie s’est à nouveau animée en octobre 2005 pour la plus grande joie des villageois. 

 

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