Les Rubiades
Le nom Les Rubiades ou Rubiates pourrait être dérivé du latin rubéus, qui signifie rougeâtre, comme la couleur des conglomérats gréseux qui affleurent sur les hauteurs environnantes. On trouve également dans les anciens contrats la forme Le Rupt Biate, ce qui semble indiquer que c’est le ruisseau qui est à l’origine du nom de ce lieu-dit.
D’après Xavier Thiriat, il y avait vers 1860 aux Rubiades, deux maisons abritant deux ménages, soit douze personnes.
On dit que, sur une petite butte, se trouvait la ruine de la ferme Houberdon. Les anciens ne se souviennent pas l’avoir vu debout. Un peu plus bas était la ferme qu’habitait la famille Chartoire dont il ne reste que les ruines, hormis le hangar qui a été récemment rénové.
La propriété des Rubiades a appartenu à différents propriétaires, dont en dernier Léon Vinel, qui l’avait acquis en août 1918 de la famille Flageollet. Il loua alors la ferme à Alfred Chartoire, qui était sabotier. En 1929 la foudre anéantit la ferme. Le propriétaire renonça à reconstruire la ferme, mais le hangar fut réaménagé pour abriter le locataire.
La famille Chartoire quitta les Rubiades en 1946 pour habiter la ferme du Haut de l’Etang à Putières, puis finirent leurs jours à l’hospice de Darney.
La ferme des Rubiades a été exploitée jusqu’en 1958. Petit à petit, les sapins et les épicéas étaient venus grignoter les prés. Après 1958, la propriété fut entièrement repiquée, hormis le tour de la maison et l’emplacement de l’étang.
A proximité des Rubiades, se trouvent les étangs Jacqué, dont on dit qu’ils auraient appartenu aux Chanoinesses de Remiremont, qui y auraient élevé des carpes. La présence de belles pierres de grés en limite semble corroborer cette tradition.